Les points sur les i… (un pavé dans la marre)

Ceux qui me connaissent le savent je suis une “sanguine”. La colère monte vite…

Tout ce que j’entreprends c’est avec le coeur que je le fais et mes opinions le sont aussi: fermes sur certains points.

Je ne dis pas que tout est toujours tout noir ou tout blanc, au contraire mais sur certains sujets j’ai des avis précis.

Je n’avais pourtant pas prévu de finir ce post (qui attend depuis des mois comme beaucoup d’ailleurs!!!) et ce n’est pas le temps que j’ai en trop non plus en ce moment mais la coupe est pleine!

Je suis ce genre de personne que beaucoup détestent (si si!) car je sais tenir tête lorsque j’ai raison (ou que je le pense fermement!) et peu importe qui j’ai en face. Je pense que chacun a le droit d’être respecté et d’avoir ses propres opinions.

Alors je défends les miennes. Mes opinions et ce que je crois juste et les valeurs qui sont les miennes.

La première qui me fait que chaque matin je peux me regarder dans le miroir sans avoir honte de ce que je suis, mon combat de chaque jour, c’est l’hônnêteté et le repect des autres. La vérité et la sincérité.

Et dans ce monde de la création dans lequel j’évolue professionnellement depuis bientôt 6 ans  ce n’est pas une valeur première.  Je le constate avec regret chaque jour. Je l’ai découvert dès les premiers mois dans ce milieu et ne cesse de le constater.

Heureusement ce n’est pas la majorité des créateurs(trices) qui se comporte ainsi.

Mais je veux faire un point.

Sur les plate formes communautaires de vente en ligne telles que A Little Market (la reine), etsy ou même maintenant Instagram vous allez trouver pléthore de couturières, peintres ou sculpteurs  ou autres qui trouvent ici l’oportunité de vendre leur travail et de donner une vraie vitrine à leur travail. Certains le font avec sérieux et honnêteté, d’autres non.

On y trouve de vrais talents qui devraient être connus et être mis en avant. Et des personnes qui n’ont rien à faire là.

Je ne parlerai ici que de ce que je connais: la couture.

Je dis bien couturières et non créatrices. Car il y en a sur ces sites. Mais pas seulement. Il y a aussi des couturières… Le mot est choisi. Ceci est important et vous allez comprendre pourquoi.

Pourquoi? Parce qu’il y a une sérieuse différence entre les deux.Et la voici;

La première coud…la seconde CRÉE. Quelle différence? La couturière va voir quelque chose dans une boutiques, un livre ou dans la rue et va se dire “tiens si je faisais pareil”. Elle va (peut-être) y arriver. Peut être que des amies à elle vont vouloir lui en acheter. Et elle va se dire “tiens si j’e vendais moi aussi”? Et elle va se créer sa petite boutique sur ces plate formes et revendre sa couture au prix qu’elle a vu “que ça se vendait en boutiques”.

Ce qu’elle ne pense pas (ou fait semblant de ne pas penser) c’est que la créatrice, elle, a passé des heures à faire des essais, à imaginer son travail, à faire et refaire encore, à faire des essais pour que le final soit harmonieux; elle a investi du temps et de l’argent dans sa création. Elle y a mis son coeur et son âme le plus souvent; elle s’y est investi et a mis une partie d’elle même dans ce travail qui lui ressemble et est ainsi SA création.

Elle  a travaillé dessus sans être payée. C’est la vente finale de sa création après tous ces essais qui lui apportera un salaire.

Alors que la “couturière” n’a eu qu’à prendre le modèle qu’elle voulait refaire, le coudre sur son temps “perdu” (le week-end, le soir, en dehors de ses heures de travail) et le vendre.

La créatrice va payer des charges sur ses ventes. Si elle est, comme beaucoup dans ce milieu, auto-entrepreneur, elle va payer dans les 20% de charges. Elle va devoir sur le prix de sa vente payer ces charges là, mais aussi ses congés si elle en veut, sa retraite, sa mutuelle, son budget pub et communication, son site, son forfait bancaire car elle est pro, bref toutes ces choses que n’aura pas à payer la couturière qui elle va vendre au même prix sans ne rien payer dessus car bien sûr la majorité des personnes que ces plate formes ne sont pas déclarées.

Il y en a certes qui sont honnêtes et de vraies créatrices! Moi la première j’ai commencé en 2011 sur A Little Market. Mais je ne faisais que ce que je créais moi même, ce que j’inventais et non des copies de ce qui se trouvait sur le marché! Ma boutique y est encore même si vous voulez aller voir.

Mais je n’ai pas attendu bien longtemps pour déclarer cette activité et ces revenus à l’Etat. Car je suis honnête. Foncièrement honnête. Je peux me vanter de n’avoir jamais fraudé. D’avoir toujours déclaré le moindre revenu et d’avoir toujours été honnête. Bien stupidement parfois mais peu m’importe, je peux regarder un inspecteur des impôts dans les yeux! (n’oubliez pas que je viens de passer 15 années employée de banque et qu’en tant qu’employée de banque nos comptes sont sous surveillance et le moindre centime perçu en plus de notre salaire doit pouvoir être justifié. Mon employeur a su dès le premier jour où j’ai commencé à percevoir des “revenus” de mes créations ce qu’il en était) Et c’est justement ce qui fait que je peux me permettre de dire ce que je pense: je n’ai RIEN à me reprocher et les autres n’ont pas grand chose aussi à part ma bouche un peut trop ouverte et mon caractère qui en découle!!

Revenons à nos couturières…

Elles tirent donc un revenu non négligeable de leu petit “trafic”, net d’impots bien sûr et si par malheur vous osez aller dire à ces personnes qu’elle s’approprient les droits que vous détenez* sur ce qu’elles sont en train de coudre, le plus étonnant reste leur réaction… Non contentes de gonfler leur porte monnaie c’est leur ego qui gonfle en même temps! La plupart du temps ces personnes vont vous demander de prouver que vous avez ces droits!!!! Oui messieurs dames! Je ne suis malheureusement pas la seule à en faire les frais depuis des années! ZÜ, Mademoiselle à Pau, ByLZB, Crème anglaise, PÖM, et j’en passe , ont connu ça et continuent chaque jour d’y être confrontées.

Outre les copies conformes en tout point il y a celles qui pensent qu’en ne changeant qu’un infime détail elles ne font pas de la copie. Je rappellerai alors juste ceci:

“pour déterminer s’il y a contrefaçon le juge va procéder à une comparaison entre l’oeuvre initiale et celle qui est accusée de contrefaçon. A notre: le juge ne retient que les ressemblances et pas les différences pour apprécier s’il se dégage la même impression d’ensemble des 2 oeuvres et s’il existe un risque de confusion pour un consommateur d’attention moyenne. En résumé les questions à se poser:est ce que la création que je souhaite utiliser peut bénéficier de la protection par droit d’auteur? Si oui puis-je bénéficier d’une exception(copie privée) ou est ce que ma réalisation ressemble suffisamment à l’oeuvre initiale pour qu’un consommateur d’attention moyenne croit que l’auteur de l’oeuvre initiale est également l’auteur de ma création? Si oui ai-je l’autorisation écrite et respectant les conditions légales de l’utiliser? Si non: il y a contrefaçon.”

Après entendons nous: lorsque je dis “couturières” il n’y a aucun jugement sur la qualité des réalisations qui sont faites par ces personnes. Certaines sont de très bonnes couturières, très douées !!! Mais PAS des créatrices. Elles n’inventent rien et ne font que reproduire. Lâchons le mot:COPIER!!

Je ne dis pas que TOUTES les boutiques qui sont sur ces sites sont malhonnêtes ou ne vendent que des reproductions, mais beaucoup oui et ce n’est qu’un constat avéré et connu de tous et du milieu. Mais il faut se taire pour ne pas se mettre à dos ces personnes.

Ces plate formes sont complices de recel de contrefaçons mais inattaquables.

Tout d’abord parce qu’elles ont des moyens financiers que nous autres petits créateurs n’avons pas (et quand je dis petit je ne veux pas dire inexistants mais petits au sens de la capacité financière . Nous autre les petits devons faire un choix entre invertir dans des honoraires d’avocats ou dans le développement de notre petite entreprise…).

Je sais d’expérience pour l’avoir vécu que même lorsque la copie est conforme, la preuve du dépôt à l’INPI apportée et la fraude incontestable le site ne va vous répondre qu’une chose: ils ne sont pas responsables de ce qui est vendu dans les boutiques hébergées et cela n’engage que ceux qui y sont. Ils ne sont qu’hébergeurs… et la boutique continue de pouvoir vendre en toute tranquillité ses copies… Fou n’est ce pas?!!!!!

Les attaquer elles directement? Nous préférons dépenser notre argent et notre énergie dans notre travail, c’est ce qui les sauve la plupart du temps (mais pas toujours!!!! il faut bien qu’une soit punie pour l’exemple de temps en temps!!)

Alors lorsqu’on me contacte (sur IG, facebook ou même mail) pour me demander où je fais faire mes étiquettes, où est ce que je trouve mes tissus, comment est ce que je rigidifie mes tissus ou comment est ce qu’on calcule un prix de vente, j’ai envie d’exploser et de dire que tout ceci se décide au moment de créer son entreprise. Que se lancer c’est en amont un vrai travail de calculs financiers. Un vrai calcul de rentabilité. On ne fixe pas un prix à la va-vite en se disant “tiens je suis sure que ça peut se vendre ce prix là!”. Un article d’un créateur revendu en boutique (et donc avec un intermédiaire qui va prendre une jolie marge pour lui aussi payer ses charges) ne sera JAMAIS concurrentiel face à un article revendu directement par le créateur. Qui plus est dans être déclaré!

A l’époque des marchés de Noël et autres marchés et “ventes de créateurs” je vous alerte sur ce fait: le prix que vous allez trouver sur des marchés où rien n’est vérifié (la légalité de la vente je sous-entends) n’est pas toujours le juste prix. Si vous comparez  faites le comme il se doit: avec des éléments comparables.  Avec ou sans charges. Pour viv

re ou pour mettre “un peu de beurre dans les épinards”.

 

Je “prêche pour ma paroisse” (puisque je ne cache plus que c’est donc moi qui suis derrière Made in Bordeaux) mais je vous certifie que la TOTALITÉ des 47 exposants qui seront présents au Tome II du Festival Made in Bordeaux les 2,3 et 4 décembre au Château des Tours au Bouscat est déclarée. Et que 85% en fait son unique métier.

Ils ont tous dû fournir un certificat d’immatriculation et une attestation d’assurance et si demain le fisc me demande de fournir la liste des participants pour contrôle des recettes et des déclarations c’est avec la tête haute que je leur fournirai et saurai qu’ils ont tous une d’existence légale.

Sur ces “bonnes paroles explicatives” je vous souhaite une belle soirée et espère avoir un peu éclairé vos lenternes et fait en sorte que vous ne regarderez plus les créateurs de la même manière!

J’espère retrouver les bordelais dans 12 jours au Bouscat!

D’ici là comme toujours…

DON’T GROW UP…IT’S A TRAP!!!!

*le droit d’auteur s’aquiert dès lors que la création est rendue publique, identifiée et cette parution datée et datable.  En bref du moment que vous avez un blog et que vous y mettez la photo de votre création, ou que vous vendez une de vos créations et en avez ainsi un reçu ou une facture, vous détenez les droits sur cette création. Il ne suffit pas déposer à l’INPI pour être propriétaire! On peut faire un dépôt illégal à l’INPI: celui ci ne sera découvert et vérifié qu’en cas de litige lorsque la preuve sera faite de l’antériorité de l’existence de la création originale. Sachez aussi qu’n modèle ne peut être déposé à l’INPI que dans l’année qui suit sa création.Même si le blog est supprimé par exemple les “archives du web” peuvent faire foi, grâce à la certification de l’exactitude par huissier.

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2 réponses sur “Les points sur les i… (un pavé dans la marre)

  • Anonyme

    Chère Amanda (même si je sais pertinemment que ce n’est pas votre prénom).
    Je ne répondrai qu’à une seule de vos attaques car les autres n’ont pas
    lieu d’être et je ne perdrai pas de temps à blablater sur vos inventions:
    je viens de découvrir qui est la personne en question et cela n’a pas été
    trop difficile car il n’y avait que 2 créatrices à qui je n’avais pas
    demandé de justificatif d’immatriculation car je leur faisais confiance.
    Donc ce n’est grâve ni pour moi ni pour elle.
    Pas pour moi car j’avoue j’ai pêché par laxisme mon dieu sur 1 créatrice
    sur 50 et je présente ouvertement mes excuses au monde de la création; et
    ni pour elle vu que la créatrice en question ne vend ses créations que 2
    fois par an et que c’est son problème pour le coup; voyez directement avec
    elle si vous voulez la faire chanter.
    Sur ce bonne continuation et au plaisir de vous rencontrer!
    Sophie, créatrice de
    Créations réversibles uniques réalisées artisanalement
    en France depuis 2011
    le site – l’e-shop – le “blog”
    *RAPPELS IMPORTANTS*
    *pour toute commande: [email protected] *
    * Le délai moyen de livraison est de *
    ** 2 à 6 semaines pour les professionnels*
    ** 15 jours pour les particuliers*
    et organisatrice de Made in Bordeaux

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